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Baptiste Morizot

Il écrit avec des bottes pleines de boue.

Il pense en marchant, en humant, en traçant des pistes.

Baptiste Morizot, c’est un philosophe-pisteur.

L’homme qui écoute les forêts. Il ne parle pas du vivant, il s’y mêle. Et ça change tout.

 

 

Un philosophe qui sort des sentiers battus

 

Formé à la philosophie, passionné par le pistage animal, Morizot est cet homme rare qui ne cloisonne pas. Il fait entrer le vivant dans la pensée. Il fait sortir la pensée dans les bois.

 

Ses textes : 

Sur la piste animale, Manières d’être vivant, Raviver les braises du vivant — sont autant de cris doux, de gestes tendus vers une autre manière d’habiter la Terre.

Il ne donne pas de leçon. Il invite à se mettre en mouvement. À suivre les traces. À redevenir attentif.

 

 

Sa pensée, cohabiter plutôt que dominer

 

Ce qu’il dit, dans le fond, c’est simple. Radical, mais simple.

Nous ne sommes pas seuls. Le monde n’est pas à notre service.

Le vivant n’est pas un décor mais une infinité de relations ! 

 

Pour Morizot, le grand oubli de notre époque, c’est d’avoir tué le lien. On a transformé les forêts en chiffres. Les loups en ennemis. Les plantes en décors.

Alors il propose de réapprendre à voir. À sentir. À reconnaître. À imaginer d’autres manières d’être vivant que celles dictées par le marché et la domination.

 

Un jardin inspiré de Morizot ?  comme un lieu de diplomatie...

 

Si vous voulez traduire sa pensée au jardin, il faut commencer par une révolution douce :

Renoncer à contrôler tout.

Laisser des zones sauvages.

Accueillir les taupes, les orties, les guêpes.

Planter non pas pour posséder, mais pour cohabiter.

Observer ce qui pousse tout seul, c’est peut-être là que le vivant a quelque chose à dire.

 

Un jardin morizotien, c’est un espace où l'on s’efface un peu, pour que d’autres formes de vie reprennent leur place. Ce n’est pas un jardin abandonné, c’est un jardin diplomatique. Un territoire de négociation entre humains, végétaux, insectes, champignons et animaux.

 

 

Ce qu’il nous apporte ? Une boussole morale en terrain incertain

 

Dans un monde qui brûle, où les écosystèmes s’effondrent, Morizot n’est pas dans l’alarmisme stérile. Il propose un récit réparateur. Un récit où l’on cesse d’être au centre.

Où l’on devient allié, et non maître. Et ça, ça fait du bien. Parce que ça redonne du pouvoir. Pas celui d’exploiter, mais celui d’écouter, de relier, de protéger.

 

 

 

Comment l’intégrer dans nos vies ?

 

Lisez-le. Marquez ses phrases dans vos marges.

Marchez dans la nature comme un pisteur. Demandez-vous : « Qui vit ici ? À quoi ressemblent leurs traces ? »

Plantez une haie, mais pas pour la déco : pour les oiseaux, les abeilles, les renards.

Laissez une souche au sol. Elle nourrira plus de vie que mille fleurs en pot.

Parlez du vivant autrement. Non pas en chiffres, mais en histoires.

 

“Réensauvager l’imaginaire”, dit-il. C’est peut-être là que tout commence.

 

Plus concrètement, penser avec ses pieds, aimer avec ses yeux

 

Baptiste Morizot n’est pas là pour nous faire culpabiliser. Il est là pour nous faire ressentir.

Il nous rappelle qu’aimer le vivant, c’est d’abord y prêter attention.

Et que parfois, pour comprendre, il faut arrêter de parler. Il faut pister, écouter, ralentir.

 

Parce qu’au fond, ce qu’il nous dit, c’est simple...

Le vivant n’a pas besoin de nous. Mais nous, on ne peut rien sans lui.

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