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Gilles Clément, celui qui réinvente les jardins !

L’homme qui réinvente les jardins

 

Quand on parle de Gilles Clément, on pense jardinier-paysagiste ! Mais, pas seulement, l’on mentionne un visionnaire, quelqu’un qui a transformé notre façon de voir les jardins et la nature !

Né en 1943 dans l’Indre, il a commencé comme ingénieur horticole et paysagiste, mais il est bien plus que ça aujourd’hui, il est biologiste, écrivain, professeur et artiste.

 

Son idée principale ? Travailler avec la nature, pas contre elle !

 

Bien avant que tout le monde parle d’écologie, Gilles Clément alertait sur la disparition des espèces et les dégâts de l’agriculture intensive. Il prône des pratiques respectueuses et est convaincu que, pour préserver l’équilibre de la planète, il faut laisser plus de place au vivant.

Gilles Clément

Pourquoi l'équilibre au jardin est important aujourd’hui ? 

Avec la crise climatique et la perte de biodiversité, ses idées sont plus que jamais d’actualité. Il propose une nouvelle manière de voir les choses : observer, écouter, et agir avec simplicité. Ce n’est pas une révolution compliquée, c’est juste un appel à respecter la nature et à comprendre qu’elle a sa propre logique.

 

 

Ses grandes idées (parce qu’il en a de nombreuses !)

 

Le jardin en mouvement

C’est simple : au lieu de vouloir tout contrôler dans un jardin, on laisse la nature s’exprimer. Les plantes poussent, se déplacent, évoluent, et le rôle du jardinier, c’est d’accompagner ce mouvement naturel. C’est une vision dynamique. Pour un jardin vivant, qui change avec le temps.

 

Le jardin planétaire

Là, on passe à une échelle beaucoup plus grande. Pour Gilles Clément, la Terre entière est un jardin qu’il faut entretenir et protéger. Il insiste sur notre rôle collectif pour préserver la biodiversité et limiter notre impact sur l’environnement. On est tous des jardiniers, chacun à notre façon.

 

Le tiers-paysage

Ces espaces qu’on ignore souvent, comme les terrains vagues, les bords de route ou les friches… Pour lui, ce sont des lieux essentiels pour la biodiversité. Ces zones, qu’il appelle le « tiers-paysage », deviennent des refuges pour les plantes et les animaux. Au lieu de les considérer comme inutiles, il propose de les valoriser, car ils jouent un rôle très important dans l’équilibre de la nature.

 

Dans le podcast Où est le beau ?, il évoque avec poésie l’idée que « mettre les mains dans la terre » est une façon de se reconnecter à soi-même, presque une forme de thérapie. Être en lien avec les rythmes de la vie et de la nature.

Une philosophie du « jardin en mouvement », où l’humain travaille en harmonie avec la nature plutôt que de la contraindre.

 

 

Ses réalisations

Gilles Clément n’est pas qu’un théoricien, il met ses idées en pratique :

Le parc André-Citroën à Paris est un jardin contemporain où il applique son concept du jardin en mouvement.

Le domaine du Rayol dans le Var est un lieu dédié aux plantes méditerranéennes et à la biodiversité.

Mais aussi le festival des jardins de Chaumont-sur-Loire où il y a créé des jardins expérimentaux et surtout, poétiques…

 

Ses livres

Si tu veux plonger dans ses idées, il a écrit plusieurs ouvrages :

Le Jardin Planétaire (1997) : un manifeste sur la responsabilité écologique.

Éloge des vagabondes (2002) : une réflexion sur les plantes qui voyagent, souvent à travers l’intervention humaine.

Manifeste du Tiers-Paysage (2004) : où il montre que les espaces délaissés sont des trésors pour la biodiversité.

 

Une phrase qui résume sa pensée

Jardiner, c’est résister. Résister à l’emprise du temps, à la disparition des espèces, à l’uniformisation du monde.

Gilles Clément

Les meilleurs conseils de Gilles Clément pour les jardiniers-paysagistes :

 

- Se munir d’un stylo et d’un carnet (l’écriture est indissociable du jardinier) pour faire un relevé de ce qu’a été le jardin l’année précédente et noter comment les choses évoluent dans l’espace du jardin.

Dans le jardinage comme dans l’écriture, on retrouve de nombreux points communs : la recherche d’un équilibre.

Comment jardiner avec des mots ?

On n’a pas affaire à un stock de mots, comme dans un dictionnaire, car les plantes, elles, doivent composer avec une infinité de paramètres (météo, humidité, nature du sol, insectes, animaux…) qu’on ne maîtrise pas toujours. Il reste des mystères dans les jardins. Dans ces espaces, on a affaire à la vie, à des êtres qui ont leur propre invention et leur propre système de communication (que nous connaissons encore très mal).

 

- Faire des expériences au jardin, multiplier les combinaisons avec différentes espèces et observer… à l’infini !

- Dans un jardin, privilégier la vie plutôt que la scénarisation de l’espace ou la mise en forme des végétaux. Raconter une histoire, oui, mais penser, en premier lieu, au vivant. Le respect de la vie avant tout !

- Créer un jardin où les enfants se taisent, un jardin qui calme et où les gens se sentent bien.

- Comme Gilles Clément l’a fait à Paris, laisser un coin vierge d’intervention humaine, où la nature fait sa vie, sans qu’on y touche. C’est une manière de rétablir un écosystème dans lequel nous n’avons aucun rôle. Empêcher l’accès à cet endroit en fera un lieu sacré, que l’on observe avec mystère et envie. C’est ce qui fait vivre le jardin : ne pas y toucher, mais beaucoup l’observer.

- Considérer toute la complexité du jardin, et ne plus le regarder avec naïveté comme une simple « chose jolie et pleine de couleurs ». Ne pas oublier l’intelligence du jardin.

- Ne pas changer la terre du jardin : trouver des alternatives aux demandes des clients qui souhaitent intégrer une plante qui ne correspond pas à la nature du sol actuel. Savoir refuser certaines demandes et ne plus accepter les « commandes idiotes ». Il s’agit surtout d’une économie des gestes et de faire preuve de plus de réflexion avant de prendre une décision.

 

Gilles Clément est un philosophe du vivant, il qui nous invite à ralentir, à observer et à repenser notre lien avec la nature. Et le plus beau, c’est qu’il nous montre qu’on peut tous faire quelque chose, même à petite échelle. Une belle leçon sur les jardins !

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